Beauté de la Nature

Beauté de la Nature
On ne voit bien qu'avec le Coeur, l'Essentiel est invisible pour les Yeux ! Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupery

6 décembre 2017

Rajasthan (Inde) : Insolite...

Il n'est pas rare de croisier des voitures ou camionnettes décorées et surmontées de hauts-parleurs. Elles sont utilisées pour annoncer les fêtes (mariages ou autres) et pour les animer.
Les boites postales ne sont peut-être pas "up to date" mais elles n'en sont pas moins efficaces...
Par contre, je ne suis pas persuadée qu'en cas d'incendie ces seaux soient vraiment suffisants...
Le respect de toute forme de vie... ils n'ont pas abattu l'arbre mais quand même condamnés à la prison à vie ! pourquoi ne pas construire le mur à côté et l'épargner tout à fait ? pour des raisons de "propriété" ?
Ce n'est pas aussi incroyablement dense qu'à Hanoï mais, là aussi, les installations électriques sont inextricables ! pourvu qu'il n'y ait pas de panne sinon bon courage pour trouver la panne, à moins de tirer de nouveaux fils, tout simplement !
 Mais qu'est-ce donc ? des tongs...
Un avion DH-9 De Haviland à l'intérieur du Musée : cadeau du gouvernement britannique en reconnaissance des services rendus pendant la guerre par les forces de Bikaner
 Les camions, tracteurs et autres engins motorisés sont souvent très, très décorés...
 Je ne connais pas cet arbre mais on se croirait en Louisiane...
Les perruches vertes foisonnent grâce aux bons soins des habitants 
 Les écureuils de Corée (tamias) foisonnent dans les jardins publics
 Nid de tisserin...
 Singes (macaques)

Sans oublier, bien sûr, les vaches sacrées

Un des nombreux chiens errants
... et pour finir, un chien errant "supporter" qui portait un maillot du club de foot de Chelsea !

5 décembre 2017

Rajasthan (Inde) : le Taj Mahal, le Fort Rouge et la Gurudwara Bangla Sahib

Nous quittons l'hôtel tôt le matin pour profiter des premiers rayons de soleil mais il ne semble pas pressé de se lever et, quand nous sortons du bus, il n'est toujours pas au rendez-vous. Qu'à cela ne tienne, l'espoir fait vivre ! 

Après avoir parcouru une centaine de mètres dans les jardins, nous arrivons à une immense porte de grès rouge. 
De dessous le porche de cette porte, le Taj Mahal apparaît, gigantesque et splendide, les mots manquent pour décrire cette vision : magnifique, grandiose, et bien que nous connaissions tous le monument par des photos, c'est véritablement l'émerveillement. Une brume matinale l'environne et blanc sur gris, ce n'est pas ce que nous avions espéré, blanc sur fond de ciel bleu aurait été bien mieux : nous sommes (un tout petit peu...) déçus.
Le Taj Mahal est entouré de jardins de style moghol séparés par des canaux et agrémentés de fontaines.

Petite histoire du Taj Mahal : construit de 1631 à 1653, le Taj Mahal est dédié à l'amour, un amour qu'un empereur, Shah Jahan a perdu. La mort de Mumtaz Mahal (en persan cela signifie "lumière du palais", sa compagne de tous les instants, d'une beauté légendaire, laissa le coeur du monarque dévasté. Celle-ci mourut en mettant leur quatorzième enfant au monde (je ne peux pas m'empêcher de penser que s'il l'aimait tant, il aurait dû se rendre compte que 14 enfants, c'est peut-être beaucoup pour une seule femme... non ?). La légende dit que l'empereur aurait fait voeu de construire un monument à la mémoire de sa femme, capable de défier le temps pour proclamer leur amour éternel, mais aussi un monument unique au monde, la légende raconte aussi qu'il aurait fait tuer la fiancée de l'architecte perse le plus célèbre afin que celui-ci puisse comprendre sa terrible douleur et, ainsi, imaginer le Taj Mahal.
Le mausolée est construit au bord de la rivière Yamuna, l'empereur ayant prévu de faire construire un second mausolée en marbre noir pour lui-même de l'autre côté de la rivière, ainsi qu'un pont l'y enjambant, mais ces travaux ne virent jamais le jour. 
Pendant que l'empereur supervisait la réalisation du Taj Mahal, il tomba malade et laissa à ses quatre fils le soin de gérer les affaires courantes, ce qui finit par générer des jalousies, son fils Aurangzeb le fera emprisonner dans le fort d'Agra dans la "tour du jasmin" d'où l'empereur pouvait contempler (de sa chambre) le tombeau de sa bien-aimée. Le vieil homme déchu y mourut en 1666. Il est inhumé dans le mausolée aux côtés de Mumtaz Mahal. 
L'architecte principal, Usad Ahmad, a voulu un bâtiment totalement symétrique construit autour des cénotaphes de Mumtaz Mahal et de Shah Jahan. Il est entièrement bâti en marbre blanc incrusté de pierres semi-précieuses sur un socle de grès rose et de marbre, entouré de quatre minarets. Le travail d'incrustation des pierres précieuses et semi-précieuses est l'une des grandes réussites du Taj Mahal, c'est plus de quarante sortes de pierres et matières qui furent employées dans l'ensemble de la construction (jaspe, turquoise, malachite, saphirs, lapis-lazuli, corail, etc.)


Le dôme central du tombeau est entouré par quatre minarets identique, qui s'inclinent vers l'extérieur de telle sorte qu'en cas de tremblements de terre, ils s'écroulent dans la direction opposée au tombeau.

Une petite précision : le Taj Mahal est un mausolée qui contient deux cénotaphes. En effet, comme le veut la tradition musulmane, les corps ont été mis en terre dans une crypte. Deux cénotaphes ont donc été installés dans la pièce centrale. Celui de Mumtaz Mahal est en plein centre, juste sous la voûte. Le second, celui de Shah Jahan, légèrement plus petit mais tout aussi décoré, est à côté et brise donc la symétrie. 
Une couche d'argile est étalée sur les façades : elle absorbe la poussière accumulée une fois séchée puis nettoyée.

Pour préserver ce monument, le plus visité d'Inde (15 000 visiteurs par jour en pleine saison), de nombreuses mesures ont été prises : toute circulation d'engins motorisés est interdite dans un périmètre de 10 km et plus de 200 entreprises considérées comme polluantes, durent déménager ou fermer.  L'Inde aurait également demandé à ce que le Taj Mahl ne figure plus dans les circuits touristiques des agences de voyage.

Pour pouvoir visiter ce monument, nous nous sommes arrêtés sur la terrasse afin d'enfiler par-dessus nos chaussures des espèces de chaussons fins et élastiques (style chaussons d'hôpital) remis à l'entrée. Mais c'est avec une certaine nostalgie que nous quittons les lieux.

Une petite heure plus tard, nous voilà au Fort Rouge, apogée de l'architecture moghole. C'est une puissante citadelle de grès rouge enserrant dans son enceinte de 2,5 km de périmètre la ville impériale avec un grand nombre de palais féériques :
 Le Palais de Jahangir :
Le Khas Mahal, des salles d'audience, comme le Diwan-i-Khas et deux très belles mosquées...







De retour dans le bus, nous remercions chaleureusement notre guide, notre chauffeur et son aide et leur donnons une enveloppe :
Comme nous sommes un peu en avance sur le programme, Irshad nous propose de passer par New Delhi et surtout par le Gurudwara Bangla Sahib.

Situé à côté de la Cathédrale du Sacré Coeur, c'est l'un des sanctuaires sikhs les plus anciens et les plus emblématiques de Delhi, créé en 1783 par Baghel Singh pour marquer le martyre du gourou sikh Teg Bahadur qui fut décapité par l'empereur moghol Aurangzeb pour avoir refusé de se convertir à l'islam. 
L'ensemble comprend le Gurudwara, une cuisine, un grand étang, une école et une galerie d'art. Comme avec tous les Gurudwara sikhs, le concept de langar est pratiqué et toutes les personnes, indépendamment de la race ou de la religion peuvent manger gratuitement. Le langar (nourriture) est préparé par des gursikhs qui y travaillent et aussi par des bénévoles qui aiment aider.
Les visiteurs sont invités à se couvrir les cheveux et à ne pas porter de chaussures ; nous passons dans une salle où nous est proposé gratuitement un service chaussures, foulards et guides.

Les chants religieux résonnent à l'approche de cet immense temple blanc surmonté de son dôme d'or. Les disciples sont partis pour plus d'une heure de méditation en compagnie de leur Guru. J'avoue que c'est là, et de loin, que j'ai ressenti l'émotion la plus profonde de tout le voyage. Ces chants, toute cette dévotion, cette énergie positive... ça m'a remué le coeur, fait monter les larmes aux yeux, je planais... aucune envie de partir, il aura fallu qu'on vienne me chercher pour que je redescende sur terre.

4 décembre 2017

Rajasthan (Inde) : Fatehpur Sikri et Agra

À une centaine de kilomètres à l'est de Jaipur, à l'arrivée à Abhaneri, petit arrêt pour admirer l'adresse d'un potier qui nous fait une démonstration de son savoir...
... devant sa maison.
Tout près, se trouve "Chand Baori", un puit sacré dont les dimensions sont impressionnantes : d’une profondeur de 19,5 mètres, il ne compte pas moins de 3 500 marches disposées sur 13 niveaux. Il a été creusé sur ordre du Raja Chandra : pendant une période de famine, il distribuait à manger à la population quand il a estimé qu'il valait mieux creuser un réservoir d'eau qui permette l'irrigation et donc la culture.

Dans une région aussi aride que le Rajasthan, il était utilisé pour stocker l’eau de la mousson, en prévision de la saison sèche. 
On s'en servait aussi pour les ablutions rituelles dans un temple voisin, Harshat Mata.


À une petite heure d'Agra, la ville du Taj Mahal, Fatehpur fut l'ancienne capitale Moghole de 1571 à 1585. C'est une splendide ville impériale dont les bâtiments en grès rouge sont dans un parfait état de conservation. L'histoire de la naissance de cette mystérieuse cité fait l'objet d'une légende : à Sikri vivait un saint, qu'Akbar, en mal d'héritier alla consulter ; un fils naîtra l'année suivante et Akbar, reconnaissant, fit construire un palais en ce lieu. Des milliers d'artisans vont alors faire surgir la ville de Sikri, rebaptisée Fatehpur "la ville de la victoire" par Akbar. Mais il l'abandonne, 14 ans après, pour repartir en campagne, et, désertée par manque cruel d'eau, Fatehpur deviendra une ville fantôme.




Pilier du Diwan-i-Khas