"Ces sculptures végétales anthropomorphes suivent le cours du temps. Le jour, les arbrorigènes produisent de l’oxygène par l’intermédiaire de la chlorophylle, à partir de microalgues déposées sur une mousse de polyuréthane qui constitue le corps charnel de chaque arbrorigène, selon un dispositif élaboré avec l’aide précieuse du scientifique Claude Gudin. La nuit, ils respirent comme n’importe quel humain en absorbant de l’oxygène et en rejetant du gaz carbonique : à la manière d’un Pygmalion, l’artiste est parvenu à insuffler la vie à ses sculptures. Ernest Pignon-Ernest parvient à conjuguer la rigueur d’une performance biologique à la justesse du geste artistique." Dixit le site du CEEAC
La sculpture s’apparente à une chimère : cet homme-cerf issu d’une
mythologique fantasmée, cette femme-renarde, trans-historiques
puisqu’ils portent des vêtements contemporains. Les personnages
combinent harmonieusement les postures issues de la tradition
sculpturale et des attitudes modernes, comme cette main nonchalamment
rangée dans la poche du pantalon.“Mes sculptures ne racontent pas d’histoires. Il y a
quelque chose du secret. Ce n’est pas à moi de le révéler mais au
spectateur de le découvrir” Stephan Balkenhol
"Tandis que l’homme a pour habitude de sacraliser la nature en la
regardant et en l’écoutant, Claudio Parmiggiani nous donne à la voir
différemment. Désormais c’est elle qui nous observe…
Ici, la nature est pourvue d’oreilles et d’yeux anthropomorphes, ce qui explique le nom conféré à l’œuvre : Il bosco guarda e ascolta (la forêt regarde et écoute)."
"Un personnage aux traits réalistes, accroupi à côté d’une sphère,
pointe du doigt un lieu sur une carte placée à même le sol. Cette carte
se retrouve reproduite et installée plus loin, mais à une échelle
moindre, sur laquelle sont placées sept petites sphères qui
correspondent aux emplacements d’autres sculptures du parc. Non loin,
une troisième carte plus petite encore, se voit vidée physiquement et
symboliquement de son contenu. Enfin, une dernière carte finit par
s’étioler en se disséminant parmi la végétation.
Le processus artistique de Giulio Paolini entre en correspondance
avec notre propre processus mental animé par le désir “utopique”
d’appréhender un espace dans sa globalité."
Depuis 1988, le CEAAC a installé plus d’une trentaine d’œuvres d’art
monumentales réparties sur tout le territoire de la région Alsace, au
sein de villes et villages, mais aussi dans des parcs et forêts ou sur
les reliefs vosgiens. Neuf d’entre elles constituent le Parc de sculptures de Pourtalès, à Strasbourg, et interrogent la représentation que se fait l’Homme de la Nature et son rapport à elle.
Pour de plus amples renseignements, je vous invite à faire un tour sur le site du CEAAC (Centre Européen d'Actions Artistiques Contemporaines)