Oui, une fois de plus, le club de notre cœur nous procure notre dose
d'adrénaline !
Le
voici parti pour nous faire trembler jusqu'au bout ; mais, s'il vous plaît,
seulement jusqu'à la fin du match contre Lorient ! Ne nous obligez pas à
trembler encore jusqu'à la fin d'un éventuel match de barrage ! S'il vous plaît
! Je n'ai rien contre les situations qui nous obligent à bloquer notre
respiration, surtout quand il s'agit d'un stress positif, une accession en
division supérieure, un match contre une grosse équipe, une finale de coupe,
etc… mais un risque de descente, non merci ! Epargnez-nous ça !
NE JOUEZ PAS AVEC NOS CŒURS
À l’heure où une partie de la vie du club semble vaciller et où son avenir sportif à court terme est un poil flou, mon humeur de supporter est atteinte et mon moral footballistique mis à mal, hésitant entre colère et frustration mais inexorablement guidé par une passion inébranlable. Si le doute peut vous traverser l’esprit, la foi et la ferveur doivent l’emporter en cette période délicate. Quand on revient d’aussi loin, on sait mieux que quiconque ce que c’est que de retrouver la lumière. Le slogan « lève- toi si t’es Strasbourgeois » n’a jamais eu autant de raisons d’exister.
Aujourd’hui,
j’ai mal à mon Racing, plongé dans un brouillard encore impensable il y a peu.
Si la situation n’est pas (encore) irréversible, elle commence sérieusement à
se tendre à mesure que le fossé de l’impensable se rapproche. Non, je ne veux
plus revivre ces doutes et ces peurs qui hantent encore mes cauchemars d’enfant
de la Meinau. Car ce club et ce stade sont bien plus que ce qu’ils paraissent.
Comme la plupart des passionnés bleus et blancs, j’ai arpenté les travées de la
Meinau dès mon plus jeune âge, comme mon père et mon grand-père avant moi. Des
générations se sont succédées et se succèderont encore dans cet endroit si
magique et si important à mes yeux. Non, ce stade n’est pas un simple stade et
ce club n’est pas un club comme les autres. C’est mon club, mon Racing, notre
passion.
À toi
joueur, j’ai besoin de te dire à quel point j’aime l’écusson que tu arbores
chaque week-end aux quatre coins du pays ; ce blason, celui de tout un
peuple. Une passion au minimum, une drogue souvent et une raison de vivre
parfois. Ne l’oublie jamais, Matz, Ludo, Adrien et tous les autres : vous
avez entre vos pieds une partie de mon cœur, un bout de moi et toute ma
passion. Vous avez bien plus que ça d’ailleurs car, comme on aime le dire, vous
n’êtes pas onze mais des milliers. À chaque passe, à chaque duel, à chaque
instant, c’est tout un peuple qui vit à travers vous. Quand vous marquez, on
marque, et quand vous perdez… nous pleurons. Je ne veux plus te voir trembler,
je ne veux pas que tu doutes. La peur fait partie de notre quotidien mais le
Racing fait partie de nos vies. Ce que tu fais chaque jour, c’est le rêve de
beaucoup d’entre nous : jouer avec ce fabuleux emblème sur le cœur. Sois
en fier. Il te reste deux matchs pour clôturer cette saison si particulière, si
difficile. Deux matchs pour laisser notre Racing à la place qui est la sienne.
Deux matchs
pour une union sacrée sans limite. Pour soutenir une équipe, un entraîneur et
son staff. Deux matchs pendants lesquels tous nos griefs et reproches doivent
rester au placard. Moi, supporter, je veux te voir, toi, joueur, te battre pour
nous tous, plus que lors de n’importe quel autre match. Je veux t’entendre, toi,
Marc, tu permets que je t’appelle par ton prénom, Monsieur le Président, toi
notre guide si discret et si calme. J’ai besoin de t’entendre me dire que tout
ira bien. Je sais au fond de moi que tout ira bien mais j’ai besoin de te
l’entendre dire. De sortir ce cette réserve qui demeure une qualité
incontestable mais aujourd’hui n’est pas un jour comme un autre.
Alors, tous
ensemble, sortez vos plus beaux habits de guerriers, peu importent la manière,
le style de jeu ou les hommes. Peu importe le déroulement ou les péripéties,
advienne que pourra mais ne jouez pas avec nos cœurs. Montez sur ce foutu
terrain en prenant avec vous les milliers d’âmes qui vous aiment et battez-vous
comme jamais vous ne l’avez fait de votre vie.
On vous
aime, n’en doutez jamais. Vous êtes les représentants de notre passion, les
garants de notre avenir.
Soyez-en fiers, soyez-en dignes.
Julien
Conrad
Alsa'sport
Je préfère, et de loin, retrouver une image comme celle-ci :
C'est déjà bien assez difficile de ne pas pouvoir soutenir nos joueurs dans les stades mais se retrouver devant une retransmission télévisée (pour ceux qui peuvent) ou condamnés à suivre les Directs commentés sur le site des DNA par exemple, c'est à peine supportable !