Aujourd'hui, 1er mai, année 2
du Covid, avec mes amies, nous sommes parties allègrement dans la forêt de la
Robertsau à la recherche de quelques petites clochettes blanches. Le soleil
n'était quant à lui pas présent, loin s'en faut, mais qu'à cela ne tienne, nous
avons bravé la grisaille et la fraîcheur pour partir à la quête ! Elle ne fut
pas vaine mais j'ose dire que les quelques brins que nous avons mérité notre
récolte. Trempées, crottées et glacées, c'est avec plaisir que nous avons
retrouvé la chaleur de notre "chez nous"
Et c'est devant un thé bien
chaud que j'ai observé les abeilles butiner les fleurs sur ma terrasse :
A propos des abeilles,
connaissez-vous cet usage que l'on retrouve dans le folklore de bien des pays
lors du décès d'un apiculteur ?
Il fut un temps où presque toutes les familles rurales qui élevaient des
abeilles suivaient une étrange tradition.
Chaque fois qu'il y avait un décès dans la famille, quelqu'un devait se
rendre aux ruches et annoncer aux abeilles la terrible perte qui l'avait
frappée.
Ne pas le faire entraînait souvent d'autres pertes : les abeilles
quittaient la ruche, ne produisaient pas assez de miel ou même mouraient.
Traditionnellement, les abeilles étaient tenues au courant non seulement
des décès, mais aussi de toutes les affaires familiales importantes:
naissances, mariages et longues absences dues à des voyages. Si les abeilles
n'étaient pas informées, on pensait que toutes sortes de calamités allaient se
produire.
Cette coutume particulière est connue comme "l'annonce aux
abeilles".
Cette pratique trouve peut-être son origine dans la mythologie celtique,
selon laquelle les abeilles étaient le lien entre notre monde et le monde des
esprits.
Ainsi, si vous souhaitiez transmettre un message à un défunt, il vous
suffisait de le dire aux abeilles et elles le transmettaient.
La façon typique de le faire était que le chef de famille, ou la
"bonne épouse de la maison", se rendait aux ruches, frappait
doucement pour attirer l'attention des abeilles, puis murmurait doucement,
tristement, la nouvelle solennelle.
Au fil des siècles, selon les régions, des particularités se sont
développées. Ainsi, dans les Midlands de l'est, les épouses des défunts
chantaient tranquillement devant la ruche : "Le maître est mort, mais ne
partez pas ; Votre maîtresse sera une bonne maîtresse pour vous."
En Allemagne, un couplet similaire disait : "Petite abeille, notre
maître est mort, ne me laisse pas dans ma détresse".
Une de mes tantes, en Thiérache, attachait un ruban noir aux ruches en
signe de deuil. Fin XXe siècle. Il n'y a pas si longtemps…
Paru sur la Page Fb de Passion Patrimoine, le 22 avril 2021
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