Dans son livre : "Ne pleure pas, la mort n'est pas triste", Elisabeth Mathieu-Riedel disait :
"Je vous attends. Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin !"
Oui, souvent au cours de nos discussions, tu te moquais gentiment de mes opinions au sujet de la vie et de la mort, ton esprit cartésien ne pouvait concevoir et encore moins accepter tous mes délires relatifs à l'inexplicable, au merveilleux, au fantastique... Comment t'expliquer que ce n'est pas parce que nous ne pouvons pas voir ou prouver certaines choses que ces choses n'existent pas ? Ce n'est pas parce que je ne te vois plus que pour moi tu n'existes plus ! Pourquoi refuser d'imaginer que la mort n'est qu'un passage, une simple porte à franchir, une pièce à quitter pour pénétrer dans une autre pièce ? ou une route à traverser avant de continuer de l'autre côté du chemin ?
Je pense à ce beau texte de William Blake au sujet de la mort :
"Je suis debout au bord de la plage. Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l'océan. Il est la beauté, il est la vie. Je le regarde jusqu'à ce qu'il disparaisse à l'horizon.
Quelqu'un à mon côté dit : "Il est parti !" Parti ? Vers où ? Parti de mon regard. C'est tout !
Son mât est toujours aussi haut, sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine. Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et, juste au moment où quelqu'un près de moi dit : "Il est parti !" il en est d'autres qui, le voyant poindre à l'horizon et venir vers eux, s'exclament avec joie : "Le voilà !"...
C'est cela la mort.
Hé oui, mon amie ! on ne me quitte pas comme ça... pour moi, tu es toujours là !
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