La colline du Mont Chauve,
ou « carrière d’Amérique » : sont les anciens noms des Buttes Chaumont parce
qu’on y extrayait du gypse en partie exporté en Nouvelle-France, la colonie
nord-américaine du royaume de France. La pierre meulière, très utilisée pour
construire les immeubles parisiens provient également de cet endroit.
Longtemps
ses galeries ont servi d’abris aux brigands et aux vagabonds alors même que la
colline était utilisée comme décharge publique. Napoléon III décide de
construire un parc à l’emplacement des anciennes carrières de la colline du
Mont Chauve. Un million de mètres cube de terre ramenés, les anciennes
carrières aménagées, on mélange des roches artificielles et naturelles et un
lac d’un hectare et demi est créé. Alimenté par trois ruisseaux dont un
provenant du bassin de la Villette, ce lac fait apparaître l’île du Belvédère,
au sommet de laquelle on installe un kiosque qui s’inspire du temple de Vesta à
Tivoli. On y trouve également une
passerelle suspendue, ou bien le pont dit « des suicidés »… Même une grotte
artificielle, construite à partir d’un ancienne entrée de carrière : elle se
trouve sur le flanc sud du lac et possède une cascade (artificielle, elle
aussi), ainsi que des fausses stalactites en ciment. Superbe réussite !
Suite à la capitulation de Napoléon III et l’épisode
sanglant de la grande commune de Paris, 30 000 morts, les catholiques
considèrent ces événements terribles comme une punition de Dieu. Les fidèles se réunissent alors et organisent d’immenses
processions de foi en promettant alors d’ériger un monument à la gloire du
sacré-coeur de Jésus. Inspirée de la grande Mosquée
d’Istanbul, Sainte-Sophie, la construction débute en 1875. On doit la blancheur de la pierre du Sacré-Coeur à la
roche calcaire de Château-Landon qui a la faculté de blanchir avec l’âge et
l’eau de pluie. Ce sont les parisiens eux-mêmes qui financèrent la
Basilique en achetant 1 à 3 pierres.
Avec Valérie, nous montons dans le dôme de la basilique : l'accès se fait par l'extérieur, dans la douve gauche après avoir descendu les escaliers. Il y a 300 marches et c'est pourquoi Thérèse n'a pas voulu nous accompagner mais je n'ai pas regretté l'effort car la vue panoramique à 360 degrés est splendide !
J'ai juste oublié de préciser que pour monter jusqu'au Sacré Coeur, nous avons déjà gravi quelques 270 marches. Ah non ! nous n'avons pas pris le funiculaire ! le Sacré Coeur, ça se mérite ! Alors, 300 marches supplémentaires, je peux comprendre la décision de Thérèse de nous attendre près de l'accès aux douves...
Mais l'effort assèche la gorge et nous profitons de la petite promenade dans le quartier pour nous asseoir à la terrasse d'un café et nous désaltérer ! Montmartre est vraiment resté l'ancien petit village perché sur une colline au Nord de
Paris : petites ruelles tortueuses, places imprévues, jardins
cachés… Jadis parsemée de vignes produisant le vin du Tout-Paris
et de moulins servant des galettes chaudes accompagnées de verre de lait,
Montmartre s’est encanaillé au fil du temps : ses moulins se sont transformés
en cabarets, remplaçant le lait par le vin… Le Chat Noir, ancien cabaret littéraire, le Moulin de
la Galette, le Café Guerbois et le légendaire Moulin Rouge, véritable
sanctuaire de la danse rendu immortel par les peintures de Toulouse Lautrec. De nombreux artistes qui y ont vécu
: Edith Piaf, Jean Cocteau, Van Gogh, Degas, Modigliani, Braque et bien
d’autres se sont laissés inspirer par ses places, cafés, et cabarets. Et j'en passe...
Comme nous avons encore du temps devant nous, nous partons pour voir la Tour Eiffel et quel endroit plus génial que ce "balcon" qu'est le Trocadéro ? En route donc pour le Palais de Chaillot ! Construit en 1937 lors de l'exposition universelle, il est constitué de deux pavillons de style néo-classique, séparés par une esplanade sur les jardins du Trocadéro. Il abrite aujourd'hui 3 grands musées. Il offre l'une des vues les plus mémorables sur la tour Eiffel.
La fontaine du Trocadéro a
été réalisée en 1937. Cette fontaine remplace celle érigée pour l''Exposition
Universelle de 1878, en même temps que l'ancien palais du Trocadéro. Elle
comporte un bassin rectangulaire surmonté de petits bassins et vingt canons à
eau obliques, 56 gerbes, et 12 colonnes d'eau.
Mais où est donc passé l'ancien palais du Trocadéro ? Disparu !
Construit pour l'Exposition Universelle de 1878, ce "palais" n'était pas destiné à satisfaire le train de vie d'un quelconque mégalomane ni pour accueillir une institution. Ce n'était qu'une immense salle de spectacle, de plusieurs salles de conférence et de deux musées. N'étant pas destiné à durer, il s'est très vite délabré et fut détruit à partir de 1935 et remplacé par le Palais de Chaillot.
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