Oui, aujourd'hui : programme chargé ! Nous avons prévu du monter au Piton de la Fournaise avant d'aller manger chez d'autres amis de Marie Claire et Gilles : Jean-Marie et Véronique.
Pour ne pas arriver trop tard, pas de grasse-mat ! Plus on part tôt, plus on a de chance de bénéficier d'une journée ensoleillée car si la brume et les nuages s'installent, on voit à peine où on pose les pieds, il faut sortir les polaires et les coupe-vent ou les ponchos pour, au final, ne rien voir au sommet non plus.
Si vous avez l'intention d'aller à La Réunion et de profiter au maximum des multiples sentiers de randonnée, n'hésitez pas à visiter ce site :
Il est complet et très facile à consulter, je ne peux que vous le recommander !
Il est complet et très facile à consulter, je ne peux que vous le recommander !
Le dernier effondrement du Dolomieu datait de 1936. La coulée d'avril 2007 a créé un tel vide dans le cratère que le poids des laves accumulées durant des décennies a permis un spectaculaire effondrement de plusieurs centaines de mètres. Cela a bien sûr modifié la stabilité de l'ensemble et obligé à revoir le tracé du sentier qui permettait de faire le tour du Piton de la Fournaise en longeant le Cratère Dolomieu et le Cratère Bory. Officiellement, on ne peut plus faire le tour mais on a la possibilité d'aller admirer ce nouveau cratère, si impressionnant, à partir d'un point de vue aménagé tout au bord.
C'est une marche moyenne pour un randonneur entraîné mais qui peut être considérée comme difficile pour un touriste qui ne marche qu'en vacances. Il faut donc bien songer à se chausser très correctement, emporter de l'eau et de la nourriture, ne jamais sortir du sentier balisé de blanc en cas de brouillard et prévoir un écran solaire car les arbres n'ont pas encore réussi à coloniser l'enclos Fouqué !
La randonnée démarre au Pas de Bellecombe ou au gîte du même nom. Pas de difficulté jusqu'à la porte métallique qui en interdit l'accès en certaines périodes. La descente jusqu'au Formica Leo est courte et sans danger en donnant l'occasion de beaux panoramas sur l'enclos et la face Ouest de la Fournaise. Bien profiter du plat relatif jusqu'à la Chapelle de Rosemont
car, à partir de là, la montée risque d'être difficile pour ceux qui manquent d'entraînement. Après une bonne heure de grimpette, on arrive au bord du gouffre et on essaye de s'imaginer qu'en 2006 la lave avait presque atteint le bord du Dolomieu. Ce sont près de 50 millions de m3 , d'une surface de 1000 m sur 700 m qui sont descendus 300 m plus bas.
Cette randonnée est devenue une sortie incontournable pour qui veut découvrir un volcan parmi les plus actifs au monde et venir randonner à la Réunion impose cette sortie inoubliable."
Cette randonnée est devenue une sortie incontournable pour qui veut découvrir un volcan parmi les plus actifs au monde et venir randonner à la Réunion impose cette sortie inoubliable."
La première partie du trajet en voiture se passe dans des paysages verdoyants :
Mais ils changent au fur et à mesure de notre progression pour nous donner un avant-goût de ce que sera notre journée :
Pour vous donner une idée plus précise, voilà ce que vous trouverez sur Wikitravel, agrémenté de quelques une de nos photos :
"Pour faire le tour du volcan, prévoir une journée de beau temps et partir tôt le matin, univers tellurique incroyable. Le parcours de 14,5 km demande environ 5 heures de marche.
Déjà, la première surprise se situe au col du "Nez de bœuf" (2136m), où, après des heures de route dans une nature verdoyante, on arrive au panorama de la "plaine des sables". Cette plaine faite de sable noir d'origine volcanique nous fait pressentir la suite. Un chemin, ou plus exactement une piste poussiéreuse, remplie de "nids de poule", nous amène au "Pas de Bellecombe" (2311 m). Une fois la voiture parquée, une petite marche de quelques mètres nous amène sur le panorama de la "Fournaise".
Le site est grandiose, c'est la Lune à portée de main. Un sentier (seul accès au site de la Fournaise) descend sur un dénivelé de 150 mètres et quelque 580 marches (nous les avons comptées). Heureusement, une barrière longe presque tout le trajet, car les marchessont loin d'être celles d'un escalier et sont toutes différentes; par la hauteur (10 à 40 cm) et la nature (roche, terre, racine d'arbre, béton, caillou,...). Mais la descente le long de la paroi recouverte de tamarins en fait une expédition des plus plaisantes.
Une fois en bas, la première visite est pour le "Formica Léo", petit volcan éteint depuis 1753, dont le nez rougeâtre émerge d'une vingtaine de mètres des cendres des éruptions successives de la Fournaise. Une piste balisée par des points peints à la peinture blanche vous amène tout au long du trajet. Nota: ces points, disposés tous les 2 mètres au plus, sont vitaux en cas de montée subite de la brume; ils vous permettront de retourner au point de départ. Attention, ne pas s'en écarter, car au cas où vous seriez perdu,... pas de possibilité d'être secouru avant le lendemain matin, et là-haut les nuits sont fraîches !"
N.B. : Petite remarque personnelle : il y a effectivement des points blancs qui jalonnent le trajet mais il y a aussi énormément de mouchoirs blancs qui ont été jetés par des visiteurs irrespectueux et irresponsables ! Nous avons à moment donné quitté le tracé à cause de ces "points blancs" et quand nous nous en sommes rendues compte, il a fallu revenir sur nos pas !
Heureusement il y avait du soleil et nous avons donc facilement repéré la ligne formée par les vraies traces mais imaginez un peu par temps de brouillard ou de pluie ! Et de plus, les nuits sont très fraîches à cette altitude et il n'y a pas de secours à attendre avant le lendemain matin... Alors, de grâce, ne JETEZ PAS VOS MOUCHOIRS et autres papiers ou bouteilles sur le site !
"Après le « Formica Léo », le balisage vous amène en direction du piton sur un sol dur et assez lisse, composé de lave très ancienne. Un petit panneau en rappelle l’origine : Lave Cordée, dite aussi Pahochoc. A partir de là, le parcours se fait dans un paysage plus lunaire et la longue grimpée commence, à travers des blocs de lave plus récents...
Par contre, un avertissement très important : buvez abondamment et ne vous laissez pas abuser par l’air frais qui souffle à cette altitude de 2200 m: le soleil, même voilé, cogne très fort ; protégez-vous la tête, utilisez de la crème solaire en abondance sur tous les membres à découvert, y compris les jambes -sinon attention: les prochaines nuits seront difficiles."
Bien sûr, nous n'étions pas seules sur le chemin mais nous avons également rencontré d'étranges personnages...
Et, enfin, nous avons été récompensées de nos efforts, au bout de nos chaussures... le cratère !
Quant aux conseils de Randopitons, ils sont avisés, croyez-moi ! Marie Claire en a fait les frais : elle s'était parfaitement tartinée de crème solaire, avait mis son chapeau et ses lunettes de soleil mais elle a oublié (ou elle n'avait pas mis assez de crème...) l'échancrure de son tee-shirt... Cela lui a valu une consultation médicale ! Diagnostic : brûlures au 2ème degré, nuits blanches assurées et souffrances qu'elle seule pourra vous décrire !
Le retour se fait par le même parcours et, si à l'aller les escaliers sont "une expédition assez plaisante", au retour ce n'est souvent plus la même chanson... Essayez, vous m'en direz des nouvelles !
Petite anecdote encore : une fois revenues à la voiture, nous avons constaté que nous ne pourrions plus rentrer à l'appartement pour nous doucher et nous changer avant d'aller manger chez les amis de Marie Claire ! Catastrophe ! Entre la transpiration, la poussière du volcan et les habits crottés, quel beau tableau ! Mais sur le chemin, j'ai vu un hyper-marché et qui dit hyper-marché dit sanitaires ! nous avons donc squatté les WC, nous nous sommes lavées tant bien que mal et nous nous sommes changées sous le regard goguenard d'une client qui nous a demandé en souriant : "Vous revenez du volcan ?"
Des touristes dans toute leur splendeur !
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