"Le marché de Côc Ly a lieu tous les mardis. Dès le petit matin, des groupes de diverses ethnies minoritaires, en costume traditionnel, arrivent à dos de cheval ou à pied, parfois après un trajet d’une dizaine de kilomètres sur de petits chemins. Ils y apportent des produits de la montagne tels que maïs, manioc, thé, fruits, miel, vin, artisanat...
Le marché est divisé en plusieurs zones pour les fruits, les légumes, les animaux domestiques, les articles colorés de la tenue traditionnelle, etc. C’est la zone de vente des buffles qui est la plus animée car, à Bac Hà, c’est l’animal le plus utilisé pour labourer les rizières.
Côté intérêt pour les visiteurs, c’est incontestablement la zone de gastronomie, où l’on peut goûter le thang cô (abats de cheval), une spécialité de certaines ethnies du Nord, comme le pho (soupe de nouilles de riz dans un bouillon épicé avec viande de bœuf ou de poulet, des oignons crus émincés et des feuilles de coriandre fraîches)..." Extrait du Journal Le Courrier du Vietnam.
C'est juste Magnifique !
Nous sommes chez les Mhong Fleuris au marché aux buffles. Il faut environ 5 ans pour élever un buffle, sur pied il faut compter 5 euros le KG ; en général un buffle pèse environ 400 kg. En ce qui concerne le porc, largement élevé dans toutes les familles, les morceaux les plus recherchés et les plus chers sont ceux qui le sont le moins chez nous et inversement, ex. : la panse, les intestins, le foie sont très chers et très prisés… on y trouve vraiment de tout, nous y achetons de la badiane (100 gr, 12000 VD soit 0,50 cts) qui embaume nos sacs. La foule est très très compacte et nous sommes très sollicitées pour l'achat de broderies et autres souvenirs.
Acheter un buffle en costume traditionnel et souliers à talons ? D'accord, ce ne sont pas des Louboutins mais rien n'empêche une petite touche de modernité !L'habit ne fait pas le moine ! Qui a dit que pour être "byker" il fallait être équipée de cuir de la tête aux pieds ?
En route pour le lac de Thac Ba, nous nous arrêtons à plusieurs reprises pour admirer les paysages, les maisons, les "installations" diverses et étranges comme celle-ci :
Vous devinez ce que c'est ? langue au chat ? c'est tout simplement un seau accroché à un poteau pour protéger l'installation qui dessert une maison d'habitation en électricité... Système D mais ça fonctionne !
En cours de route, nous nous arrêtons pour remplir le petit creux qui nous titille l'estomac. Au mur sont accrochés des tableaux réalisés avec de la poudre de pierres précieuses. Je n'ai pas pu savoir s'ils ont été réalisés dans la région mais je sais que, à Luc Yen, on trouve beaucoup de rubis, de saphirs, etc... La "poudre de pierres" est une spécialité de la région. Ils utilisent des poudres de pierres gemmes tels que rubis, saphirs, spinelle, améthyste, opale, calcite, tourmaline, aigue marine dans différentes granulométries. Dommage que l'on ne distingue pas bien le relief mais le résultat est vraiment magique !
Bientôt nous arrivons en vue de la maison sur pilotis dans laquelle nous passerons la nuit.
C'est une construction récente qui appartient à une famille de Dao (prononcer Zao)aux pantalons blancs (pour la petite histoire : les Dao aux pantalons blancs portent des pantalons noirs... ils ne portent des pantalons blancs que lors des mariages !)
La maison longue sur pilotis est divisée en zones par des rideaux le long des rangées de piliers de soutien, la zone centrale servant de salon. Les poutres sont joliment décorées et on distingue très bien la façon dont sont fixées les feuilles de palmiers dont l'habitation est couverte.
Une fois les rideaux tirés, chacun dispose d'un espace privé avec matelas, coussins, couvre-lit et, bien-sûr, moustiquaire ! Les matelas ne sont guère épais, mais à la guerre comme à la guerre, c'est quand même mieux que juste une natte !
Et voici la vue qui s'offre à notre regard devant la fenêtre de notre "coin dodo". Des hommes sont en train d'abattre des palmiers à la tronçonneuse ; bonjour le bruit ! heureusement, ils vont s'arrêter dès le coucher du soleil...
Le temps de déposer nos affaires, je m'octroie une petite pause sur le matelas et Marie Claire en profite pour faire le tour de la propriété. En fin d'après-midi, nous partons avec notre guide et notre chauffeur pour une agréable promenade sur le lac de Thac Ba.
Ce lac d'environ 20 000 ha et de nombreux îlots est considéré comme la deuxième baie d'Halong même s'il est situé dans les montagnes du Nord du Vietnam, à 200 km d'Hanoi. Il n'est pas seulement connu pour être le lieu de la première centrale hydro-électrique du Vietnam mais aussi pour sa beauté sauvage.
C'est un lac artificiel : toute cette vallée de la province de Yen Bai a été immergée au début des années 70 avec la mise en service de l'énorme barrage. Le paysage est vraiment unique et ne ressemble pas du tout à celui d'un lac naturel (comme celui de Ba Be). Ce sont des centaines et des centaines d'îlots qui émergent tels des icebergs en forme de dôme ; la végétation y est dense et serrée. La profondeur du lac peut dépasser 40m par endroits.
Thac Ba est considéré comme "la baie d'Halong dans la montagne" avec de petits et grands îlots verts et un système de grottes magnifiques cachées profondément dans le chaîne de montagnes calcaires.
Nasses en bambou pour la pêche aux poissons et écrevisses...
Oui, je sais, c'est bruyant ! mais nous sommes partis avec un bateau à moteur particulièrement bruyant ! et notre "capitaine du bateau" a une façon bien à lui de travailler... avec le pied !
Il n'est pas le seul d'ailleurs...
Quant à cette pirogue là, elle est bien plus silencieuse mais nous avons cru halluciner quand nous avons été témoins de cette scène : sur 3 ou 4 pirogues (je ne me souviens plus du nombre exact) des femmes en costume traditionnel dirigeaient leurs embarcations en ramant avec les pieds. Certaines se servaient de grandes perches en bois pour faire avancer un troupeau de boeufs ou de buffles, je n'ai pas vraiment pu distinguer !
Mais d'autres rencontres nous attendaient :
Nous arrivons !
Ce soir, nous avons la compagnie d'un groupe de 6 français (1 homme et 5 femmes) originaires de Haute Savoie et qui travaillent pour Téfal. Ils étaient drôlement bien équipés, non seulement en matériel puisque ce sont des randonneurs confirmés mais aussi, et surtout, en victuailles : ils nous ont offert du vin, du fromage, des bugnes, etc...
Ce soir, nous avons la compagnie d'un groupe de 6 français (1 homme et 5 femmes) originaires de Haute Savoie et qui travaillent pour Téfal. Ils étaient drôlement bien équipés, non seulement en matériel puisque ce sont des randonneurs confirmés mais aussi, et surtout, en victuailles : ils nous ont offert du vin, du fromage, des bugnes, etc...
Le mari est absent car il assiste à une cérémonie d'initiation, (à partir de 10, 11 ans, l'enfant devient adulte, il change alors de prénom). Marie Claire trouve que certains plats du dîner ont des goûts bizarres, (sans doute quelque chose de fermenté, selon notre guide.)
Les touristes sont hébergés dans une maison plus récente, et la famille vit dans l'ancienne maison.
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