Ce n'est vraiment pas dans mes habitudes, mais là je vais me permettre de recopier le texte publié par Le Routard 2015 au sujet de ce lac. Il n'y a rien à rajouter...
"L'un des plus beaux sites du nord-est du Vietnam. Une oasis de paix et de fraîcheur. Des monts calcaires, couverts de forêts luxuriantes, servent d'écrin naturel au lac de Ba Bê (Trois Baies)), large de 1 km et long de 9 km, situé à 145 m au-dessus du niveau de la mer. Une sorte de Jura tropical, ou des basses Alpes, pour estampes chinoises, plongés dans la brume hivernale ou découpés sur le ciel bleu.
Sur leurs flancs accidentés, la végétation envahit tout, les arbres prennent racine jusqu'au bord de l'eau. Des lianes effilées et des racines noueuses dévorent en les enlaçant les ultimes rochers immergés, comme pour les étouffer. Deux îlots s'élèvent au milieu du lac, rétréci dans sa partie centrale. L'un d'eux rappelle la forme d'un cheval harnaché traversant un gué, d'où son nom An Ma (îlot du cheval).
Pas de plage de sable, pas de bungalow ni de villas, le site est resté touristiquement sauvage et vierge (pour l'instant !). Les baignades (uniquement en été) sont tolérées, car l'eau est propre. Quelques pêcheurs y vivent."
Et je ne peux qu'être d'accord ! Bien sûr, j'aime tout ce que ce pays peut nous proposer de beau et de spectaculaire, d'admirable et d'étonnant... j'ai admiré les villes, les citadelles, les temples, les pagodes, les marchés sur l'eau, à l'air ou couverts, les cultures de thé et les rizières, etc... mais je ne peux m'empêcher de préférer ce que la Nature nous offre. Pourvu que ce pays sache protéger ce genre de merveilles aussi bien que certains monuments !
Non, non, nous ne sommes pas seuls à l'embarcadère mais je doute qu'ils veuillent se joindre à nous pour visiter le lac ou la grotte !
Un petit îlot au milieu des lacs de Ba Be est entouré de légendes. Selon les Tay, les lacs ont submergé d’anciennes terres cultivées, au milieu desquelles se trouvait le village de Nam Mau. Un jour, les villageois capturèrent un buffle errant. La bête dépecée, ils se partagèrent la viande, oubliant une vieille veuve. Ce qu’ignoraient les villageois, c’est que buffle avait un propriétaire, le fantôme de la rivière, qui se présenta au village déguisé en mendiant. Affamé, il sollicita la charité, mais n’obtint rien des villageois trop occupés à festoyer. Seule la vieille veuve fit montre de générosité. Elle lui donna à manger, et lui offrit le gîte pour la nuit. Dans la soirée, le mendiant lui demanda d’épandre une poignée de riz tout autour de sa masure. Et la pluie se mit à tomber, avec une violence inhabituelle, noyant la vallée. Les villageois périrent sous les eaux, tandis que les torrents emportaient tout. Une seule maison résista, celle de la veuve, sur l’îlot Po Gia Mai, l'île de la Veuve.
Comment ça, je n'ai photographié que les arbres ? Même pas vrai ! mais vous conviendrez qu'ils sont magnifiques !
Les petites taches rouges sont des grappes d'oeufs d'escargots. C'est un vrai fléau et ils sont ramassés et détruits.
Tiens, me serais-je trompée ? Le petit buffle fait un petit bout de chemin avec nous !
Nous voici parvenues à l'entrée de la Grotte Puong...
Les différentes concrétions prennent des formes bizarres... Les stalactites des grottes se forment par concrétion : l'eau chargée de dioxyde de carbone, dissout le calcaire des roches qu'elle traverse et, en arrivant au contact de l'air, plus chaud, des cavités, elle dépose la calcite transportée. Celle-ci s'accumule en stalactites aux endroits où l'eau se détache du plafond et en stalagmites aux endroits où les gouttes tombent sur le sol.
Petite astuce mnémotechnique pour les différencier ? Les stalacTites Tombent et les stalacMites Montent !
Les couleurs sont chatoyantes !
Ce que vous venez d'entendre pendant la vidéo, ce ne sont pas des oiseaux qui nichent dans la grotte mais des chauves-souris ! d'ailleurs, à l'entrée de la grotte on sent une odeur particulière... Et pour me souhaiter la bienvenue dans leur domaine, l'une d'entre elles n'a pas trouvé mieux que de m'envoyer un petit pissou sur la tête ! comme dirait mon grand père : "Tout ce qui tombe du ciel est béni !" Euhhhh !!!!
Nous en avons pris plein les yeux jusqu'à présent mais notre estomac, lui, est vide. Nous déjeunons donc au frais (car, même si nous sommes au Nord, il y a du soleil et il fait vraiment chaud... d'ailleurs il manque de l'eau dans les rizières et les agriculteurs espèrent une pluie prochaine) dans un petit resto (si on peut appeler ça comme ça), probablement le seul du coin. Bien qu'il soit déjà plus de 14h, nous étions attendus. Le repas fut très bon et nous nous sommes accordés une petite pause...
... n'est-ce pas Marie Claire ? dans un hamac où les gros, très gros... trous, côtoyaient les plus petits !
... et voici la cuisine dans laquelle notre délicieux repas a été préparé !
Pour le chemin du retour, pourquoi ne pas troquer le bateau à moteur contre un autre engin motorisé ? Ni une ni deux, Thang enfourche une moto et me voici dans une remorque à cochons ! Je ne suis pas sûre que le propriétaire du véhicule aurait apprécié !
En route, nous passons un chantier et je suis toujours aussi étonnée quand je vois comment, dans quelles conditions et avec quels moyens ils travaillent. Ce n'est pas la première fois que je vois des bâtiments en construction dans lesquels les différents niveaux sont étayés par des bambous. Ce matériau, connu depuis des millénaires, est également utilisé sur des grands chantiers comme échafaudage :
En attendant le dîner, quelques échanges (de bonbons surtout...) avec les enfants de la famille, même si nous ne parlons pas la même langue...
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