Le col des nuages relie Hoi-An / Danang à Hué. Il y a environ 100 Km de route de montagne, la mandarine.
Un tunnel est maintenant percé et permet aux camions et aux bus entre autres de gagner du temps, la route étant beaucoup plus courte, et ne plus emprunter ce col.
Frontière climatique entre le nord et le sud, le col est à 25 Km de Da Nang et laisse apercevoir la baie entre les nuages. Nous avons eu, là aussi, énormément de chance car passer le Col des Nuages sous le soleil, ce n'est pas donné à tout le monde...
Tout au long de la route, on a de beaux points de vue sur la côte. Le col monte à 500m. Tout en haut du col subsistent des vestiges de fortins Français et chinois.
Sur la route qui mène à Hoi An, petite halte dans un Centre commercial d'un style un peu spécial : on y trouve des sculptures en marbre de toutes les couleurs, de toutes les tailles, de tous les styles, pour l'intérieur, pour l'extérieur, etc...
un Bouddha rieur...
une grenouille...
des vases...
une table et des tabourets...
tout un groupe de chevaux au galop...
J'y ai même rencontré le Christ du Corcovado !
Mais ce n'est pas tout : nous avons pu suivre, étape par étape, la fabrication d'un tissu de soie. Tout d'abord la culture des vers à soie. C'est la chenille du Bombyx du mûrier, un papillon inconnu à l'état sauvage car issu de la sélection par élevage. Elle secrète une bave abondante qui durcit et forme un fil unique de soie brute avec lequel il se fabrique un cocon. Ce fil peut mesurer 800 à 1500 m !
8 à 10 jours après la fabrication du cocon, ils sont enlevés de leur support et triés. Ils sont ensuite étouffés dans les étuves de 70 à 90° puis trempés dans l'eau bouillante afin de trier la chrysalide sans abîmer le cocon.
Pour trouver l'extrémité du fil, on remue constamment avec un petit balai en paille de riz puis réunis par dizaine, ils sont enroulés sur des dévidoirs. Ensuite :
et, une technique devant laquelle je suis en admiration : la peinture à l'aiguille !
Ayant moi-même passé des heures et des heures à broder, je sais la patience, la précision, la minutie qu'il faut pour reproduire de tels tableaux. Avec un peu de recul, on a vraiment l'impression d'être devant une magnifique photo, sûrement pas devant une broderie, tellement c'est bien réalisé. De vraies oeuvres d'art !
J'allais oublier : Marie Claude et moi sommes passées par l'atelier de couture afin de prendre les mesures pour un Ao Dai, la costume traditionnel vietnamien en soie.
Petite pause à notre hôtel, le Thuy Duong, puis temps libre pour la découverte de Hoi An, sans chauffeur ni guide.
Nous longeons la rivière Thu Bon pour arriver au Pont Japonais. Construit en 1593, la légende locale le dit indestructible depuis qu'il a échappé à l'incendie qui détruisit le quartier japonais à l'ouest après une épidémie de peste. Nous avons voulu y pénétrer mais l'entrée était payante, nous sommes donc tout simplement passées par l'autre entrée qui elle est gratuite...? les deux entrées étant gratuites de 20h à 7h du matin... comprenne qui voudra.
Dans Le Routard, on peut lire : "Sa splendide architecture en bois lui a valu d'être classée au Patrimoine mondial par l'Unesco. Si elle a miraculeusement survécu aux destructions de la guerre américaine, c'est grâce à l'ensablement de sa rivière qui empêcha les navires de guerre de s'y aventurer.
Jusqu'au début de 1995, Hôi An n'était qu'un gros bourg aux maisons et aux temples somptueux mais décrépis par l'usure du temps, ravagés par la pauvreté économique. Avec le vent de renouveau qui souffle à présent sur le pays, ce joyau longtemps oublié a retrouvé sa beauté cachée... La ville se découvre à pied, et particulièrement le centre historique, interdit aux voitures." (malheureusement pas aux motos et aux scooters... dommage, je trouve !)
De l'ancien...
... du moderne...
... de l'ancien modernisé...
C'est avec un très grand plaisir mais énormément de difficulté que nous retrouvons notre chambre d'hôtel car demain le programme est chargé ! de quoi devenir folles, deux hôtels au même nom, mais à deux endroits différents, la localisation indiquée par la jeune fille de la réception de l'hôtel était erronée, nous avons passé plus d'une heure à tourner sans jamais retrouver notre " bon" hôtel.
C'est grâce à une personne qui se trouvait à l'autre hôtel et qui a téléphoné pour nous que nous avons fini par retrouver le notre !
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