Beauté de la Nature

Beauté de la Nature
On ne voit bien qu'avec le Coeur, l'Essentiel est invisible pour les Yeux ! Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupery

22 juillet 2017

Bretagne, encore... : St Malo

Programme chargé aujourd'hui : nous nous sommes levées aux aurores, direction Saint Malo, en passant par l'usine marémotrice de la Rance, une centrale électrique qui tire son énergie de la force de la marée. Avec ses 24 turbines de 5,35 m, aux pales orientables selon le sens de la marée, elle pourvoit en moyenne les besoins de 250 000 foyers soit environ l'équivalent de Rennes. Sinon plus car, lors de la "marée du siècle" du 21 mars 2016, elle a produit l'équivalent de la consommation de Rennes et de Nantes !!!
L'embouchure de la Rance a été fermée par un barrage de 750 m surmonté d'une route qui a raccourci d'une trentaine de kms le trajet entre Dinard et Saint-Malo qui se font face sur la mer. Mais le barrage a également accentué l'envasement de l'estuaire de la Rance et modifié le milieu, ce qui pose problème.

Non loin de là, à l'embouchure de la Rance, dans le quartier de Saint-Servan, la Tour Solidor, donjon fortifié composé de trois tours réunies par de petites courtinesnous apparaît. Construite au XIVe s. pour contrôler la ville de Saint-Malo, elle a ensuite été transformée en prison mais abrite aujourd'hui le Musée International du Long Cours et Cap Horniers en l'honneur des voyages à la voile des longs courriers. 
Dès l'arrivée à St Malo, nous sommes charmées par la digue qui longe la plage et la vue sur la ville fortifiée. La mer pouvant souvent se montrer  brutale, surtout au moment des grandes marées, la ville a planté des pieux le long de ses plages. Si, vers 1700, 300 pieux furent plantés sur 2 ou 3 rangées et ils ne dépassaient que d'environ 1 m. Mais en 1825, 2600 troncs "tortillards" furent enfoncés dans le sable d'environ un tiers de leur longueur, initialement de sept mètres. Ces poteaux, disposés en quinconce, cassent l'élan des vagues qui peuvent atteindre la hauteur des immeubles lorsque grandes marées et tempêtes se conjuguent.

Nous avons même droit à un Comité d'Accueil :

Comme Jacques Cartier, cette mouette prend son envol ! Sur le site de e-Monumen, on peut lire : "Cartier est représenté à la barre de la Grande Hermine, scrutant l'horizon. La statue illustre les vers de Théodore Botrel : 
"Le front nu, bravant les tempêtes,
Vêtu de lourdes peaux de bêtes,
La hache d'abordage au flanc,
Il écoute sous les étoiles
la brise rire dans ses voiles
et chanter dans son drapeau blanc."
Mais une petite pause s'impose et Micheline déguste des huitres toutes fraîches et une crêpe Suzette flambée au Grand Marnier ! Un délice !


La grande rosace de la Cathédrale Saint Vincent est magnifique !


Nous passons à la Grand'Porte avant de prendre le bateau pour une petite escapade en mer, par le Fort de la Conchée, le Fort National, le Grand Bé où repose le célèbre écrivain et poète François René de Chateaubriand puis le Fort du Petit Bé et les remparts et tours de Saint Malo vus depuis la mer.
J'allais oublier Dinard ! Dinard et ses élégantes villas ! Station balnéaire bourgeoise très prisée dès la fin du XIXe s., elle offre un contraste saisissant avec la rudesse de Saint Malo, ville fortifiée. Ce sont les aristocrates anglais qui contribuèrent largement à en faire un haut lieu de villégiature en y construisant des villas rivalisant de beauté...

Bretagne toujours : la Côte de Granit rose

Après avoir testé les eaux de la Plage de Trestraou (plage de galets : je n'aime pas vraiment, eau (un peu) trop froide (pour le glaçon que je suis de toute façon), nous continuons la visite de la région de Perros-Guirec, à la découverte d'un site naturel préservé, avec des paysages superbes et insolites. La côte est parsemée de rochers de granit rose (d'où le nom, vous l'aurez deviné...) aux formes étranges découpées par le vent et les vagues depuis des millénaires...

Phare de Ploumanach'h et la Maison du Littoral :
Le long du fameux "chemin des douaniers" des panneaux invitent les promeneurs à ne pas marcher en-dehors des sentiers afin de préserver la végétation sauvage, dont les bruyères !

Bretagne ou Normandie ? LA question qui divise : le Mont St Michel

Passer quelques jours en Bretagne sans passer une journée au Mont St Michel ? Ce n'est juste pas possible ! Alors, merci Micheline de m'y avoir emmenée !
Mais oui, Bretagne ou Normandie ? qu'en est-il ? 
Sur le site de bzh-boutique, on peut lire : "Et au milieu coule une rivière... Au centre de la polémique, Le Couesnon, ce fleuve qui, historiquement, marque la frontière entre le duché de Bretagne et le duché de Normandie. Ce fleuve capricieux au cours très irrégulier se déverse tantôt à l'Ouest en Bretagne, tantôt à l'est en Normandie. Alors, le Mont-Saint-Michel, est Normand ? en fait, p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non ! Finalement, un compromis est trouvé au XIe siècle, en concédant une bonne fois pour toutes le Mont-Saint-Michel aux Normands, peu importe les divagations hasardeuses du Couesnon. La limite est fixée à 4 petits kilomètres à l'ouest, au pied du massif de Saint-Broladre. Le Mont-Saint-Michel devient définitivement normand au grand dam des Bretons..."
Enfin... ce toujours pas l'avis de tous, il suffit de lire les commentaires : 

Avec les ailes, l'archange mesure 4,5 m de haut. Il est perché à 156 m de haut et sert aussi de paratonnerre. Dans l'iconographie chrétienne, saint Michel est souvent représenté avec une épée et une balance. Les traditions et cultes populaires ont fait de saint Michel le patron des chevaliers et de tous les corps de métiers liés aux armes et aux balances. Saint Michel est notamment patron des parachutistes qui l'honorent par un largage sur la grève du Mont-Saint-Michel chaque année le 29 septembre.

Le Mont est le théâtre des plus grandes marées d'Europe, la mer se retire à grande vitesse sur une dizaine de kilomètres mais revient tout aussi vite. L'expression connue est "elle revient à la vitesse d'un cheval au grand galop".
Inscrite depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO sous l'intitulé "Mont-Saint-Michel et sa baie", l'Abbaye bénédictine accueille plus de 1,355 millions de visiteurs. Elle est édifiée sur 3 niveaux : 
- 1 : l'aumônerie (billetterie) et un escalier de 200 marches jusqu'à la Salle des Gardes et encore 90 marches jusqu'au parvis de l'église
- 2 : crypte des Gros Piliers, chapelle Saint-Martin, ossuaire, promenade des moines...
- 3 : le parvis et la terrasse panoramique, l'église abbatiale, le cloître et le réfectoire...
Dans le sous-sol,  on distingue nettement la limite entre la roche et la construction qui en épouse les contours.
L'idéal pour vraiment apprécier la visite, c'est de s'inscrire à une visite guidée. C'est ce que nous avons fait et, franchement, bien nous en a pris ! Nous avons eu le bonheur d'être accompagnées par un guide-conférencier, diplômé d'histoire de l'art, exceptionnel : François Saint James.

Vous voulez d'abord essayer en vidéo ? suivez moi :





Quelques jours en Bretagne : Guingamp...

Le 15 juillet, départ avec Micheline pour un petit séjour en Bretagne : elle fait du "home-sitting" et m'a proposé de passer quelques jours avec elle ! Pourquoi pas... je ne connais pas la Bretagne et je suis toujours partante pour découvrir une belle région française. En cours de route, après une nuit passée à l'hôtel près de Paris, premier arrêt pour un premier contact avec la gastronomie : une galette, bien sûr !
La maison dans laquelle Micheline a passé 4 semaines (moi une seule) à Guingamp :
En centre ville, un magnifique immeuble avec une façade en bois... 

Maisons à pans de bois...
Fontaine de la Plomée...
mais bien d'autres belles choses dont l'Hôtel de Ville et, pourquoi pas, le "Roudourou" qui accueille les matchs de l'En-Avant Guingamp...

Du Parc de la Léonardsau au Jardin Philosophe de Boersch...

Il faut croire que je ne passerai pas une année sans rendre une petite visite  la Léonardsau. Et puisque j'ai un rendez-vous pas très loin, avec Micheline, nous faisons un petit détour, histoire de profiter du calme et du beau temps de cette mi-juin pour regonfler notre énergie...

... avant de continuer notre chemin vers le Jardin Philosophe de Boersch, non sans saluer au loin le Mont Ste Odile. 
Il faut croire que la chaleur a découragé du monde car nous sommes à 2 pour la visite et la charmante propriétaire, Catherine Kern, nous guide à travers ce jardin privé d'un hectare, labellisé Jardin Remarquable.
L'endroit a pris son caractère de jardin d'agrément à partir de 1823 quand la demeure accolée à la muraille et à la Porte Haute devint le berceau de la famille Spindler, bien connue en Alsace par sa lignée d'artistes peintres et marqueteurs. 
Ce serait bien trop long de décrire toutes les surprises que réserve ce jardin, du "Paradiesgärtlein" de l'entrée, en passant par la pergola, jardin d'amour courtois, le carré du Paradis, la gloriette, les hêtres remarquables, sans oublier le nymphée qui abrite un moulage de la Dame blanche paloise, aussi appelée Femme au Puits. "C'est à la faveur d'une opération de restauration de la sculpture originale et grâce à l'accord de la Ville de Pau et de la famille de l'artiste que la petite-fille du modèle a pu le faire réaliser et l'installer dans son jardin." dixit le site du Jardin Philosophe.
C'est Julienne Argacha, la grand mère de la maîtresse des lieux qui servit de modèle à l'artiste Ernest Gabard pour orner une fontaine de la Ville de Pau, ville natale de Catherine Kern.
Et s'il vous prend l'envie de découvrir par vous-même cet endroit vraiment très particulier, n'hésitez surtout pas à commencer par une balade sur leur site : 
http://www.un-jardin-philosophe.com/