L'âme chavirée, le coeur battant la chamade, les yeux inondés de larmes, ARBRE, mon Ami, ce soir je suis revenue vers toi !
Tu étais là, fidèle et solide, tendant tes branches vers moi comme des bras qui ne demandent qu'à protéger !
Comme l'enfant prodigue, je m'étais éloignée vers des bonheurs que j'imaginais éternels...
Mais comme les belles paroles, les promesses s'envolent !
La vérité d'hier n'est plus celle d'aujourd'hui et encore moins celle de demain...
Longuement, tu m'as écoutée et, peu à peu, les battements de mon coeur se sont calmés... sous la caresse de mes doigts, j'ai senti la chaleur de ta présence, la force de ton énergie pénétrer en moi et chasser mes idées noires ; tes feuilles bruissaient doucement et quelques gouttes de pluie rescapées de l'orage sont tombées sur mon front. J'ai fermé les yeux et il m'a semblé entendre :"Tu n'en peux plus de souffrir ? Alors, cesse de pleurer sur ton sort et fait ce qu'il faut pour que ça s'arrête !" Surprise, je me suis retournée et, à travers les dernières larmes, le plus merveilleux des couchers de soleil s'offrait à mes yeux !
Les gros nuages noirs de l'orage assombrissaient encore le ciel de ce début d'été et si le tonnerre grondait encore au loin, le soleil était là et, avant d'aller se coucher, il embrasait le ciel comme pour me dire : "T'en fais pas, je suis encore là ! demain est un autre jour ! oublie l'orage, les éclairs et le tonnerre ! Ils n'ont fait qu'accompagner la pluie dont la terre avait tant besoin ! Tes larmes sont la pluie qui lave tes chagrins ! Oui, demain est un autre jour et, comme l'espoir en des temps meilleurs, demain, je te le promets, demain, je serai là ! N'oublie pas..."
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