Beauté de la Nature

Beauté de la Nature
On ne voit bien qu'avec le Coeur, l'Essentiel est invisible pour les Yeux ! Le Petit Prince d'Antoine de Saint Exupery

6 mars 2015

6 mars : Île de Quoi Thien - repas dans la famille - Vinh Long - Can Tho

Après une nuit "bruyante" et un petit déjeuner en compagnie des deux couples qui nous ont rejoints hier soir et ont passé la nuit dans la même chambre que nous, une petite balade dans les parages de la maison de nos hôtes :
... orchidées plantées dans des noix de coco et accrochées bord du toit de la maison...
... quelques beaux arbustes taillés en bonzaïs dont le parfum ressemble à celui du jasmin...
 ... pamplemousses...
 ... fruits du jacquier, surnommé "le fruit du pauvre", cousin de l'arbre à pain...
 ... fleur de bananier...
Puis nous nous préparons pour une nouvelle chevauchée sur nos motos ! Le casque obligatoire par-dessus le bob contre le soleil ! c'est pas beau ça ?
Une visite à une petite dame qui fabrique à l'aide d'une machine ancestrale des cordes avec des joncs, et voilà le résultat...
... et nous voilà reparties pour voir comment est coupé et traité le jonc avant d'être utilisé pour, entre autres, la fabrication des nattes. Nous pataugeons dans l'eau pour y arriver et, comme ce matin j'ai mis mes tongs, je vous laisse imaginer le spectacle ! je ferais mieux d'y aller nu-pieds comme les vietnamiens ! Voyant notre admiration devant des fleurs de lotus, notre accompagnateur nous en cueille une et nous l'offre... Merci ! elle est vraiment splendide !

Sous le soleil et les effets d'une brise légère, les joncs ondulent comme une mer toute verte. 

Ils sont ensuite coupés et mis en bottes ou séchés sur place :


Une petite démonstration pour nous montrer comment ils sont passés dans une presse rudimentaire afin d'être écrasés et coupés à la bonne dimension...

... avant d'être acheminés dans un atelier de nattes un peu plus grand et plus mécanisé que celui que nous avons visité hier. Quand on voit le prix qu'ils en demandent, on se demande quel est le salaire horaire de ces travailleuses et combien d'heures de travail elles passent là dans ces conditions...

De retour chez nos hôtes, après maintes hésitations, nous assistons à un combat de coqs. Les deux bêtes sont splendides et on l'air en pleine forme, pas comme certains autres que nous avons pu apercevoir en chemin, et le chef de famille est si fier de pouvoir nous présenter ce spectacle traditionnel, que nous avons accepté 
Rien de trop agressif, à part quelques plumes qui volaient et ils sont repartis chacun de son côté en s'ignorant superbement, pour continuer à faire les beaux devant les poules (les vraies, pas nous ! On ne les intéressait pas !)
Par contre, ce qui nous intéressait nous, c'était la belle tablée qui nous attendait et surtout toutes les bonnes spécialités auxquelles nous sommes invités à goûter !
L'estomac bien calé, direction le petit pont tant redouté en moto puis le bac avant de visiter une pagode Khmer : superbe !

Le Bouddha allongé ou Bouddha Nirvana : le Nirvana est un état de la vie où l'esprit se libère de toute mauvaise pensée telles que la colère, la luxure ou les envies du bas monde


Avant la fin de la journée, pourquoi pas un petit tour par Sadec, dans la maison dans laquelle a été tournée le film "l'Amant" tiré du roman de Marguerite Duras. Même si Marguerite Duras ne venait jamais dans cette maison puisque le père de l'Amant, riche homme d'affaires chinois, avait choisi pour son fils une autre femme, aussi riche que lui et asiatique. L'écrivain, dont la mère dirigeait l'école de filles de la petite ville de Cochinchine sous la colonisation, n'y est jamais revenue après son départ du pays en 1932.

À côté des photos du film, sont accrochées celles de la femme désignée par le "père de l'Amant" et des enfants du couple. Ces enfants iront vivre en Franc et aux Etats Unis après le décès de leur père au début des années 70.


Le bâtiment principal a été préservé ainsi que, à l'intérieur, l'autel en bois des ancêtres chinois. Il reste également une vaste table incrustée de nacre et le carrelage qui viendrait de France, d'Ardèche.

Ce même soir restera mémorable, du moins pour moi, puisque, curiosité oblige, j'ai voulu goûter au durian, ce fruit dont Marie Claire n'arrêtait pas de me parler... Je m'explique : avant de rentrer à l'hôtel Hau Giang à Can Tho, par l'odeur alléchée, elle s'est arrêtée devant un étal de fruits tous plus appétissants les uns que les autres...
Ok, pas de soucis, je suis toujours partante pour tester ce que je ne connais pas ! Une fois ouvert par la vendeuse, une odeur bizarre a chatouillé mon nez mais bon, je n'allais pas faire la chochotte. Par contre, j'aurais dû être alertée en voyant la tête de notre chauffeur quand nous sommes montées dans la voiture !!! pourtant, la chair du fruit était bien enveloppée dans une barquette en polystyrène bien fermée, dans deux sachets plastique eux-même bien fermés et scotchés !
Une fois dans la chambre, Marie Claire a ouvert le paquet et il s'en est dégagé une odeur que je ne sais pas comment qualifier. J'ai pris une première bouchée de cette pulpe jaune : dense, sans jus, la texture crémeuse me rappelle l'avocat. J'ai l'impression de mordre dans une motte de beurre mais, même si je trouve ça désagréable car je n'aime pas ce qui me semble gras, je persévère... Deuxième bouchée : euhhhhhh ! comment dire ? à l'arrière-goût nauséabond dégagé par la première bouchée, se rajoute celui de la deuxième en bien plus intense ! "Allez, ma fille, courage, peut-être que tu finiras par t'y faire et par l'apprécier ! " La troisième bouchée a eu bien du mal à glisser dans ma gorge et j'ai bien cru que mon estomac allait se révolter et faire prendre le chemin du "retour à l'expéditeur" à tout son contenu ! Au secours ! Je me suis précipitée pour me brosser les dents mais rien à faire ! Rien ne peut masquer le goût du durian, celui du dentifrice ne fait que s'additionner ! Toute la soirée, j'ai respiré, humé, exhalé, digéré, régurgité du durian à la menthe... J'avais oublié de préciser : il est lourd et donc difficile et long à digérer ! Beurk ! Mais, ça c'est mon avis ; Marie Claire a eu l'air d'apprécier même si le lendemain nous avons accroché le peu qui restait à l'extérieur de la fenêtre pour que la chambre n'empeste pas trop ! Ils ont dû nous bénir, ceux qui ont pris la chambre après nous !!!
P.S. : je viens de lire sur internet un article intitulé : "Le durian, fruit qui pue, fruit qui tue !" je vous donne le lien, vous verrez par vous-même... http://www.lemanger.fr/index.php/le-durian-fruit-qui-pue-fruit-qui-tue/



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